LP (Long Play) est un sous monde visuel et sonore caché sous la vie quotidienne ; le sous-sol où dansent nos rêves et nos peurs. C’est un temple où célébrer nos identités et ouvrir une brèche de fragilité humaine. Des câbles, des logiciels, des chaussures à talon et une barbe. Les corps se déforment sous la lumière et le son, les discours politiques, les freak shows, les bureaux de migration et les peintures de la Renaissance. La veille de l’apocalypse, LP est un cri de résistance qui se fraie un chemin dans la décadence du nouveau millénaire.
Cette création veut partager une façon de percevoir le monde. Lorsque nous arrivons à la trentaine en nous demandant toujours qui nous sommes et comment devenir adulte dans un monde que nous percevons de plus en plus hostile ; nous réalisons que nos identités ont été moulées par nos dissidences. De nos jours, se frayer un chemin dans le monde c’est aussi être conscients de la place qui nous a été attribuée socialement. Nous ne pourrions pas monter sur scène sans préalablement nous être assumés en tant que migrants, sudakas, femmes, queers ou métisses. On souhaiterait que ce spectacle soit le miroir où tout au moins certaines minorités se voient reflétées.
Les personnages de Long Play sont des jeunes contemporains en quête de leur individuation. C’est nous-mêmes mettant en question la société dans laquelle nous vivons. Chaque question affecte nos corps d'une manière différente ; c’est ainsi que les scènes du spectacle se sculptent. De la Bible aux réseaux sociaux, de la Vierge Marie à l’androgyne non binaire, de la musique classique aux troubadours latino-américains, de la télévision à la piste de danse…
Nous visons à déclencher un discours authentique, tout en mettant en valeur la fragilité des corps, impulsés par des états essentiels. Parmis nos références figurent Phia Menard, Chloé Moglia, Johan Swartvagher, Pina Bausch et Marina Abramovich. C’est ainsi que nous nous nourrissons de cirque et de bien d’autres choses : les mélodies nostalgiques de la musique électronique contemporaine, celles qui réinventent de vieilles chansons en les passant par un sampleur. Le mélange de drame et de pop, sexy mais transgresseur, des films de Xavier Dolan. La sensibilité de la poésie de Kae Tempest, brutale et critique, sincère et belle.
OLGA ne veut pas se cacher derrière un spectacle ni ne prétend être quelque chose qu’elle n’est pas. Nous voulons croire que cet hybride que nous faisons peut bien s’appeler cirque.
SHORTLISTÉ CIRCUSNEXT 2020-2021. Projet co-financé par le programme Europe Créative de l’Union européenne /
BÉNÉFICIAIRE DU FONDS DE CRÉATION DU PROJET DE COOPÉRATION TRANSFRONTALIÈRE TRAVESÍA-PYRÉNÉES DE CIRQUE, cofinancé par le FEDER, avec le soutien de la Grainerie, La Central del Circ et Ax Animation /
SUBVENTIONS: Marie de Toulouse / Département de la Haute Garonne /
COPRODUCTIONS: La Grainerie – Fabrique des arts du cirque et de l´itinérance, Balma / Tollhaus Karlsuhe (De) / La Central del Circ, Barcelone / L’Espace Périphérique - Lieu de création dédié aux formes contemporaines du cirque, de l’espace publique et de la marionette, co-géré par la Villette et la Ville de Paris /
ACCUEIL EN RÉSIDENCE ET AIDES À LA CRÉATION: La Maison des Jonglages, La Courneuve / L´Espace Catastrophe – Centre international de création des arts du cirque, Bruxelles / L’Académie Fratellini, Saint Dénis / Konvent Zero, Cal Rosal (Catalogne) / Latitude 50, Pôle des arts du cirque et de la rue Centre scénique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Marchin / La Lleialtat Santsenca, Barcelona / Ax Animation, Ax-les-Thermes (Fr) / Cirkorama, Zagreb (Hr) / TIDA – Théâtre danse, Arvier (It) / Unit 15 - Circus City Festival, Bristol (Uk) / Thêatre de l’Arsenic, Cazals-Salviac (Fr) / La Fabrique - Université de Toulouse Jean Jaurès - CIAM /